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LA CONJURATION D'UNE IMBECILE

27 novembre 2009

Tu prends tes affaires on s'en va nathalie

zoey2

Alors voilà, pour tout vous dire, je me suis fixée un nouveau challenge.

Avoir mon permis?

Trouver un boulot?

Maigrir?

Mais non vous n'y êtes pas, vous n'avez décidemment vraiment pas le sens des priorités mes braves.

J'ai décidé d'avoir un beau blog.

Un blog où je pourrai mettre des vidéos, où un jour, "je rougis de mon audace", je créerai même mon propre template.

Mes envies d'émancipation me portent à présent vers wordpress. Adieu canalblog, sans rancune. Peut-être nous retrouverons nous si je me rends compte que la complexité ce n'est vraiment pas pour moi.

Garde moi une petit place au chaud.

En attendant la suite, c'est

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24 novembre 2009

It's not a love story, it's a story about love

500days

(500) days of Summer

Le film indie par excellence réalisé par un mec venu du clip, qui au même titre que les Juno et autres Little Miss Sunshine ne marquera pas les esprits ad vitam eternam, mais qui m'a quand même bien plu. Ci-dessous, les (500) raisons d'aller le voir

Non c'est pas humain, allez prenons-en cinq:

1. Zooey Deschanel est trop jolie avec ses yeux myosotis et sa frange de poney. En plus,elle s'habille vraiment très bien. C'est inspirant. Même si je ne me vois pas aller à Ikea habillée en Samantha de ma sorcière bien aimée. En plus y a pas d'Ikea par chez moi donc bon.

2. La B.O pop est vraiment top. (notez le vocabulaire d'inspiration académie française). Y a les Smiths et une perle "Sweet disposition" des Temper Trap.

3. Ce n'est pas une comédie romantique comme les autres. Les deux amants ne finissent pas ensemble. Même s'il rencontre une autre bombasse à la fin (nul) c'est quand même assez original.

4. Parce que je me suis un peu reconnue dans le personnage de Summer pour le côté masturbation intellectuelle et citations de références à tout va. Oui c'est cet argument qui vous convaincra définitivement je le sais.

5. Pour vous amuser à compter les clichés indie du film et deviner à quel acteur récemment décédé ressemble l'interprète principal. 

21 novembre 2009

Les vieux ne meurent pas, il s'endorment un jour et dorment trop longtemps

Voici la dernière campagne de pub Findus

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Bon, déjà, les surgelés c'est dégueulasse nous sommes d'accord sur ce point. (Moi et mon ami le lapin imaginaire si vous vous demandez qui est ce nous).

Au delà de cette évidence qui rend leur effet caduque, cette campagne me dégoute. Oui les visuels rétros et léchés sont très jolis, les petits ont de bonnes petites bouilles (sauf la petite fille qui n'aurait pas fait tâche dans Le Ruban Blanc de Haneke) mais franchement on est dans le mauvais goût et le cynisme totalement assumés, sous couvert d'humour, et moi ça me dérange. Alors qu'on parle enfin du scandale des maisons de retraite, on voit ce genre de répliques affichées au vu de tous. Je ne me lasse pas des commentaires que l'on trouve sur les blogs de pubards et autres marketeux:

"Campagne print pour Findus bien faite, basée sur une belle situation de vécue qui donne une tonalite décalée et humoristique." --> Passons sur le côté truffé de fautes... "une belle situation de vécu", bravo, c'est vrai que toutes les grands-mères passent leur temps à pincer les grosses joues de leurs petits enfants. T'avais qu'à moins manger de frites ducon.

La vérité ? C'est qu'on n'a plus le temps, les mamies préfèrent s'éclater avec les papis et partir en voyage au bout du monde, et puis les mamans, ça ne sait pas cuisiner. Alors "Heureusement il y'a Findus, Findus !". Les visuels sont extras, fallait y penser. Bien joué Findus. --> Sauf que tout le monde n'a pas les moyens de se payer des croisières une fois venue la retraite et y'en a qui finissent seuls avec une retraite misérable,  pauv'truffe.

Les frites de Grand-mère, mais sans les inconvénients de la grand-mère. Une campagne pour Findus créée par l’agence parisienne Grey. J’adore ! --> C'est quoi les inconvénients de la grand-mère, j'aimerais qu'on m'explique. On peut aussi se débarasser de nos parents en bouffant des pizza hut pourquoi pas, c'est vrai parfois on doit leur faire la conversation à table, non mais quelle horreur.

Les gens me font peur parfois. On voit là un manque total de réflexion, ce que j'espère, ou bien un individualisme vraiment gerbant, ce qui est aussi fort probable. Les vieux ont mauvaise presse depuis pas mal d'années. En fait les vieux n'existent pas. A la télé, on n'en voit pas (ou bien leurs cheveux sont teints, leurs rides planquées sous des couches épaisses de maquillage et ils pratiquent assidument le vélo pour se maintenir en forme). Bon, dans les rues,  je ne peux pas dire que je n'en vois pas, j'habite à Nice, ce serait moyennement crédible mais dans l'espace médiatique, ça craint pour de bon d'être un vieux. Le vieux est chiant, il ressasse sans arrêt ses vieilles histoires de guerre, il nous force à regarder Julien Lepers et à jouer au Scrabble. On n'a pas que ça à faire non? Les vieux nous dérangent car à l'inverse de nous, ils ne courent plus.

Le problème, c'est que le vieux il faut bien le dire a été un jeune, et que les jeunes que nous sommes aujourd'hui seront un jour des petits vieux rabougris. Je déteste donner l'impression d'être moralisatrice, ce que l'on peut souvent croire mais ce que je ne pense pas être fondamentalement.

Tout cela me gêne quand même. Les vieux sont parfois considérés, oui, comme des segments marketing prometteurs, les seniors, le 4ème âge, le vieux a souvent de la thune à dépenser, ne le laissons pas s'ennuyer ce serait trop bête. Mais non pffff je veux pas dire que les petits-enfants doivent y aller, ils doivent aller checker leurs profils sur facebook faut pas abuser. Nan, il doit consommer quoi. On lui a même créée une télé spécialement dédiée à ses centres d'interêt présumés. Vous voyez qu'on ne les oublie pas totalement. Et Mamie-Nova, le café grand-mère, c'est bien la preuve qu'on y pense non? Oui le consommateur a un grand besoin de nostalgie...qu'il va retrouver dans la bouffe ou le café industriels, oui ça se tient pourquoi pas.

Moi et les vieux, ça a commencé tôt. Dans ma résidence, c'est un peu eux qui décidaient de tout. Si on pouvait marcher sur l'herbe, traîner dans le jardin après 20h, mettre la musique un peu fort, laisser le chien aboyer ou pas. Il y avait monsieur M., la terreur des bambins que nous étions. Nos parents le détestaient et nous on prenait un malin plaisir à le rendre fou. On écrivait des trucs sur sa boîte aux lettres, on lui faisait des appels anonymes et on se gardait bien de ramasser les crottes de nos chiens. Lui, il s'était vengé un jour en tapissant notre porte d'entrée d'excréments de feu-mon chien, ce que mes parents avaient trouvé un poil trop audacieux. Y'avait aussi monsieur E., lui c'est les scooters (dites scoutère) qu'il supportait pas. Du haut de ses 80 ans, il avait même mis un coup de boule à un ado qui le narguait sous ses fenêtres. Ca avait fait scandale dans le batiment C (même si le pauvre pépé s'était retrouvé au tapis, l'adolescent étant assez réactif parfois). Ca c'était les méchants, enfin on les aimait bien quand mêmes (qu'est ce qu'on aurait fait sans eux? Aurais-je été chef de la résidence?)

Et puis il y avait aussi les gentils (j'ai l'impression d'être la scénariste du sketch des power rangers).

Madame M. (pas la femme du méchant scatophile), la pauvre était flanquée d'un mari à la main un peu trop leste, elle m'invitait toujours chez elle pour me filer des bonbecs que ses petits-enfants ne venaient pas manger. Il y avait aussi Monsieur G., celui là je l'aimais pas, on le soupçonnait d'avoir tué le petit chat de mon copain B. en l'empoisonnant. Madame P., qui incarnait la tristesse mieux que personne mais dont le petit fils venait malgré tout passer les vacances chez elle et qu'on observait aux jumelles pendant qu'il prenait sa douche. 

Et puis le week-end, il y avait les vrais de vrais, mes grands-parents. C'est elle qui tous les dimanches me préparait une petite tarte aux pommes en me sermonnant invariablement d'un "mais bien bâtie comme tu es, tu devrais faire du sport quand même!" (remarque totalement fantaisiste et hors de propos je dois le dire). C'est chez eux que j'ai découvert le cinéma grâce à Canal + qu'on n'avait pas à la maison, pauvre papy qui a dû supporter, rongeant son frein, toutes les rediffusions des 4 filles du docteur March. C'est eux, qui m'ont fait la plus belle surprise de ma vie en m'accueillant un été avec une petite boule de poils dans les mains. C'est lui, ce type franchement grincheux mais dont les yeux disaient bien plus que ses grognements, qui est parti trop tôt. Je le connais un peu mieux en regardant les vidéos qu'il me reste. C'est elle, malade mais vaillante, parfois trop dure, parfois injuste, mais sans qui ma vie aurait été du tout au tout différente. C'est sa bienveillance, ses précautions constantes, sa présence, solide, qui font que j'en suis là. Ca et bien d'autres choses évidemment.

Comment dès lors, imaginer mettre en maison de retraite des êtres qui font partie de nous depuis toujours, qui nous ont aimé sans jamais compter, qui nous ont "fait". Ce ne serait pas à moi de décider pour ma grand-mère mais à ses filles. Mais je pense à ma mère, loin d'être à cet âge évidemment mais plus tard. Si un jour elle tombe malade? Moi à Paris, si je vis dans une petite surface? Si mon mari ne l'aime pas? Si je n'ai pas le temps? Si je ne suis pas riche? Il y a toujours 50 000 raisons pour ne pas s'occuper de ses parents quand c'est à leur tour d'avoir besoin de nous. Dans les sociétés orientales, les maisons de retraite ne sont pas une option, les vieux font partie du pack familial. Je ne suis pas en train de dire qu'en tant que sainte, je ne me pose pas la question. J'imagine combien cela doit être dur de voir sa vie chamboulée du jour au lendemain, de voir des générations qui ne devraient pas, cohabiter ensemble. Ce doit être extrêmement dur et parfois peut-être même impossible. Mais est-ce qu'on imagine que nos parents aient pu nous envoyer à l'hospice du coin quand on était malade? Une famille ça marche dans tous les sens non? C'est un vaste débat auquel je pense souvent. Je ne sais pas ce que je ferais à la place de ces gens qui placent leurs parents. J'espère être digne de l'amour que ma mère m'a toujours donné.

Pour en revenir à la situation présente, quand je vais voir ma grand-mère, je ne m'ennuie jamais. Bien sûr, j'ai de la chance, j'ai une mamie qui a encore toute sa tête, qui est jeune d'esprit, avec qui je peux rire et qui habite dans un bel endroit où il est bon de venir se reposer quelques jours. Je sais que tout le monde n'a pas cette chance et je ne sais pas ce que je ferais si la situation était différente, si ma grand-mère n'était pas une femme sympathique. Les choses sont comme elles sont et pour moi elle n'est pas qu'une vieille. J'aime quand elle me raconte sa jeunesse, celle des autres, les petites anecdotes qu'elle revit au fil de son récit. Les vieux sont comme des livres d'histoire(s) , interactifs avec ça, qu'on ne vienne pas dire qu'ils ne sont pas modernes. On ne fait rien par pur altruisme, je le sais bien. Quand je vais voir ma grand- tante, dont la mémoire se rembobine toutes les 5 minutes, bien sûr que je me dis aussi que je fais quelque chose de bien, que je me sens meilleure qu'en me faisant un n-ième ciné. Mais on s'en fout non? Je l'aime bien, et ça lui fait tellement plaisir de voir qu'on pense encore à  elle. Je me dis aussi, que je n'aimerais pas finir toute seule à regarder couler la sablier, oui c'est vrai. Mais parfois au delà de ces petits égoïsmes, ça fait du bien de s'arrêter un peu avec eux. On passe notre vie à aller vite (bon, pas moi en ce moment ça c'est sûr mais globalement n'est ce pas), et pourtant on ne veut surtout pas penser qu'au bout ce qui nous attend tous, c'est la vieillesse. Je ne sais pas si je vieillis, comme je vieillirai, si je vivrai bien les rides, la force qui s'en va, tout ça. Ce sera sûrement horrible étant donné l'obsession que je porte à mon physique. Je pense que l'essentiel n'est pas là, c'est ce qu'on fait maintenant qui portera à conséquence ou pas dans quelques années.

Ce post est sponsorisé par les jeunesses chrétiennes et Michel Drucker(...)

Ah oui, je cherche un emploi dans le marketing  mais pas chez findus.

20 novembre 2009

Jean-Pierre Treiber a quitté Koh-Lanta ce soir

"Et ne vaut-il pas mieux quelque orage endurer, Que d'avoir toujours peur de la mer importune ? Par la bonne fortune on se trouve abusé, Par la fortune adverse on devient plus rusé"

J'adore donner un petit ton intello comme ça, tout à fait en cohérence avec ce qui va suivre.

N'allez pas croire que je passe des heures sur Evene.fr à chercher la citation qui décrira au mieux mon état d'esprit. Je recherche un emploi. Et merde, je suis en train de bloguer, voilà qui entâche encore ma crédibilité. Tant pis.

D'abord j'ai décidé de créer une nouvelle rubrique. Enfin une rubrique tout court. Ce sera du haut niveau, je préviens tout de suite. Je parlerai de quelqu'un qui m'énerve ou qui me plaît bien dans chaque post. Au delà du sujet principal, cela va sans dire, Moi.

Aujourd'hui, pour commencer en grande fanfare je parlerai et de quelqu'un que j'aime bien et d'une personne qui m'insupporte. Je commence par celui qui a mes faveurs.

Parce que je ne suis pas qu'une bobo qui ne s'assume pas, je veux faire part ici, au grand jour, de mon goût jusqu'ici secret pour Jonathan Lambert. Ce n'est pas parce que j'étais assise fortuitement à côté de lui au spectacle de Franck Dubosc, non. (Merde là ça fait deux grosses révélations mais pour Dubosc, je me sens obligée de démentir car pour le coup on m'avait offert la place et je n'ai même pas ri. Bon sauf peut-être lorsqu'il racontait la fois où il eu la diarrhée chez sa copine, mais c'était vraiment pour faire plaisir). Non, j'ai découvert que moi aussi parfois je pouvais avoir un humour populaire, comme tout le monde, en le voyant chez Lolo, le samedi soir.  En fait Jonathan, c'est l'humour du style: ça fait tellement peine que tu rigoles de bon coeur. Et rien que pour ses déguissements impossibles et ses gémissements impromptus, moi je dis bravo. Tu sens que si le type ne fait pas rire la France, il se marre bien tout seul et c'est communicatif. Donc voilà Jojo, tu ne le sauras sûrement jamais mais tu fus mon coup de coeur de la semaine.

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Passons maintenant à mon coup de sang, mon coup de boule, ma bataille. Cette semaine j'ai décidé de parler de la réaction épidermique que me cause la vue et surtout l'écoute, ou devrais-je dire l'entente, de Tania Bruna Rosso. Enfin Le Grand Journal en général en fait (sauf Omar et Fred et les guignols et Yann Barthès qui est un bon gars et Pauline Lefèvre qui ma foi ne m'est pas antipathique et que je trouve même jolie comme quoi je suis capable de n'être pas mesquine). Donc Tania Bruna Rosso, que je n'attaquerai pas sur son physique car là n'est pas la question, m'insupporte. Pourquoi me direz-vous? Mais parce que, vous répondrai-je. Cela ne relève t-il pas de l'évidence? Elle est vraiment énervante. Avec ses cheveux (ce n'est pas du physique c'est un style de vie) déjà là, elle m'énerve. Sa voix aussi n'en parlons pas, on dirait qu' à chaque fois elle va nous faire découvrir le groupe du siècle alors que la plupart du temps, il s'agit juste d'ados boutonneux qu'on aura oublié le mois d'après et qui s'agitent comme des damnés en secouant leurs petites guitares. Moi ça me donne envie d'aller pleurer sur la tombe de Chopin quand je vois ça. Bien que l'exemple soit un peu déplacé car je n'écoute pour ainsi dire que très peu de musique classique mais je ne doute pas que Chopin eut été de mon avis, voilà ce qui compte. Donc elle m'énerve, elle représente tout ce que je déteste, ce genre de fille un peu bête déclarées "hype" par on ne sait trop qui. Là, on va se dire mais quand même c'est bien facile de tailler sur Internet comme ça, c'est gratuit, c'est lâche, ça sent la provinciale infortunée, elle n' oserait pas lui cracher son fiel de visu hein? Mais je vous répondrai que n'ayant que trois lectrices que je connais dans la vraie vie, c'est un peu comme si j'en parlais autour d'un thé au jasmin, on est bien loin du bad buzz mes braves.

Le fait est que j'en ai assez de me tripoter le nombril alors j'élargis ma pensée, tout bonnement (...). Et puis pour de vrai, je la déteste pas Tania (oui oui, je me dégonfle mais je tiens à préserver ma réputation numérique, vous pensez-bien, on nous écoute, on nous épie), elle m'horripile c'est tout fallait que je le dise et ceci est mon espace d'expression parait-il alors j'y vais franco.

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En fait je voulais écrire un article sur les vieux, parce que le sort que notre société leur réserve me révolte un peu (chez moi la révolte est toujours très mesurée rassurez-vous, souvent ça se limite à un soupir suivi d'un "c'est vraiment dégueulasse", voir d'un post dans le meilleur des cas) mais ce sera sans doute pour la prochaine fois.

Comme je n'ai pas envie que seule Tania s'en prenne plein la poire, je vais aussi dire que Michel Denisot m'énerve. Il ne m'est pas antipathique, je le concède mais je lui cherche toujours une quelconque utilité. Ariane Massenet. Tiens Ariane Massenet, je l'avais oubliée. Elle par contre, je la trouve bien conne. Toujours prête à nous faire partager sa science (déjà que ça vole pas très haut sans elle) par une remarque toujours bien placée, qui fait avancer le débat. Et ce que je préfère, c'est son faux sourire malicieux, genre héhé je vous ai bien eu là alors que le pauvre invité est souvent tout simplement consterné mais ça on le montre pas à la télé, sinon on passe pour un mec ou une fille pas trop esprit canal quoi. Ali Baddou, lui, m'indiffère, tout comme l'autre brune dont je ne connais même pas le nom. Quant à Mouloud,il échappe à mon courroux, je crois même que je n'ai jamais écouté ses interventions, j'avais déjà du zapper. Reste Jean-Michel Apathie, que je n'aime pas non plus évidemment. J'aimerais dire qu'il est un chroniqueur médiocre mais je ne suis certainement pas en mesure de l'affirmer, je me contenterais donc de dire que je l'aime pas et qu'il m'énerve, comme ça c'est gratuit et les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas.

Bon j'aimerais plus développer, au delà des attaques ad-hominem pourquoi je n'aime plus (car oui je l'aimais jadis!) le grand journal mais je dois absolument faire quelque chose de plus intéressant.

Je vais créer une carte commune de voeux pour mon mec et moi.

Même si on n'a pas d'amis communs en fait, j'ai trop envie de le voir exécuter sa choré de petit elfe hip-hop.

17 novembre 2009

J'ai beau être matinale, j'ai mal

Au début, quand je suis allée le voir, naïve et confiante, j'avais plutôt le désir de ressembler à ça. Capillairement parlant s'entend évidemment.

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Certes, j'avais demandé du volume, un petit côté sauvage. Mais jamais, je dis bien jamais, je n'aurais cru quelqu'un capable d'une telle perfidie.

En même temps, le type m'avait dit "Ouais tu vois moi j'ai un peu coiffé partout dans le monde, au Viet Nâm, en Ethiopie, en Corée du Nord, tout ça quoi".

Le problème c'est qu'il a dû sciemment omettre de me parler de l'époque où il a officié à Dallas dans les années 80. Toujours est-il qu'aujourd'hui je ne ressemble pas à Rachel mais à Beverly dite Bev', nous l'appelerons ainsi.

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Je tiens à préciser que je suis actuellement à la recherche d'un emploi. N'ayons pas peur des mots, c'est une tragédie. A laquelle je tente de faire face dignement, à grand renfort de chignons en tous genres.

Voilà à quoi j'en suis réduite.

Ma bonhommie naturelle me pousse cependant à prendre les choses du bon côté et à penser à celles qui sont plus mal loties.

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(En vrai, je pense que ce sont des messieurs déguisés, mais ils ont tout de même bien provoqué mon hilarité)

Pardon Robert, no offense for the 80's mais je préfère quand même les avoir dans les oreilles que sur la tête.

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(Il a quand même l'air un peu vexé...)

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9 novembre 2009

Je tiens le bon buzz

AFP

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09/11/09

Jean- Pierre Treiber a finalement été arrêté ! Nous apprenons à l’instant que le fugitif le plus célèbre de France a été intercepté alors qu’il s’était rendu incognito au concert de Richard Gotainer au New Morning à Paris le samedi 7 Novembre. Les forces de l’ordre ont pu l’embarquer alors qu’il se livrait à une chorégraphie étonnante sur « Le mambo du décalco ». Une spectatrice avait prévenu la police lorsqu’elle l’avait vu envoyer un MMS de son portable au journal Marianne.

La France peut enfin respirer, Kalinka va certainement reposter.

Ci-dessous les images de la chorégraphie de Treiber sur « Le mambo du décalco » (vous le reconnaitrez, grimé, à l'extrême droite de la photo).

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(je précise, en vue de ne pas me faire arrêter par la police, que ceci est juste une blague de mauvais goût, c'est pas une vraie dépêche AFP hein)

8 novembre 2009

En Terre Inconnue

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Hier soir, comme tous les samedis depuis que je suis retournée vivre chez Mumy, j'étais sous ma couette en train de regarder "On n'est pas couchés".
Même si j'ai envie de mettre des baffes à Zemmour à peu près à chaque fois qu'il ouvre la bouche, je dois bien avouer que j'aime beaucoup cette émission (ou que je n'ai pas d'amis pour sortir le samedi soir).
Hier donc, j'étais un peu déçue en découvrant la liste des invités. Je ne connaissais, il est vrai, pas grand monde. De nom, sans plus.

De Benoît Hamon, son intervention sur le grand journal à propos de Fréderic Mitterrand et quelques autres plateaux télé, suivis sans y prêter trop d'attention.
J'avais donc un a priori plutôt négatif sur le type. Un peu trop péremptoire, un peu trop perso (ce qui semble être un pléonasme quand on parle du PS), agaçant. Et puis là, non je l'ai trouvé bon. Percutant, concret, serein, ça faisait plaisir à voir. Première bonne surprise de la soirée.

La deuxième, c'est la bonne bouille de Philippe Torreton. Ce que j'avais envie de lui pincer les joues! Ce doit être l'effet mots-croisés de Télérama. (Où sont mes 24 ans passés?). Je l'ai trouvé très fin. Sérieux et profond mais pas dans le style artiste pénétré par son art que lui seul peut comprendre. Non Phil, c'est un citoyen d'abord et il a résumé clairement ce que je pensais sans réussir à aussi bien l'exprimer. D'ailleurs, vous allez voir, avec moi ce sera toujours aussi brouillon mais bon y'a qu'à podcaster hein. En gros il disait que le problème majeur qu'un des gros problèmes du PS résidait dans le fait qu'ils ne pouvaient jamais choisir les sujet des débats. Ils sont condamnés à répondre à des questions qu'ils n'ont pas choisies, souvent peu pertinentes et du coup pas de place pour exposer de vraies propositions, concrètes. Bon, bien sûr si c'était le seul problème on serait rassurés, c'est pas comme s'il y' avait une parfaite unité non plus. Mais on a bien vu ce samedi que du concret, on pouvait parfois en entendre sortir de la bouche d'un socialiste.

Après il y a eu Nathalie Dessay et Kool Shen. Sympas. Même si je n'aime pas sa voix à elle, ni sa musique à lui, ils disaient des trucs intéressants. Elle a surtout été à l'initiave du début de clouage de bec de Zemmour sur l'identité nationale.
Cet homme omniscient, toujours au courant de la pensée des français, affirmait que "l'identité nationale" était un sujet qui passionnait les foules. Pour ma part, et ne représentant humblement que moi même, j'affirme que je m'en contrefous. Je me sens française parce que je suis née et que j'ai grandi dans ce pays. Je ne vois pas pourquoi je me sentirais "fière" d'être française. Ou alors je devrais également être fière de mesurer un mètre 70 et d'avoir les yeux marrons? On est fier de quelque chose que l'on a crée, pour lequel on s'est battu, je ne sais pas mais pas d'être né quelque part, on n'y est pour rien. Non je suis heureuse de connaître et d'avoir eu facilement accès au cinéma français, aux écrivains. J'aime les raleurs, le fromage qui pue, l'apéro, les discussions politiques d'amateurs qui n'en finissent plus. Je me sens française alors, oui, évidemment. Mais putin, ça mérite vraiment un débat national ça? Sur le site il est écrit que monsieur besson souhaite "valoriser l'identité nationale". A cela s'ajoutent deux pauvres lignes "explicatives". Prévoir que tous les jeunes français devront chanter l'hymne national au moins une fois par an. C'est évident, où diable avais-je la tête, c'est l'urgence!!! Bientôt peut-être qu'on pourra le placer sur son CV,on ne saura toujours pas écrire français correctement ni parler anglais mais on pourra dire qu'on connait la marseillaise sur le bout des doigts. Quelle vaste blague quand même, comme si il n'y avait pas des sujets plus essentiels.

Enfin bref, pas très douée pour parler de sujets sérieux, j'en reviens à ma troisième surprise. Monsieur Lopez. Qui vient de détroner Clive Owen au panthéon des hommes les plus à mon goût. Frédéric est un bobo comme l'a souligné Zemmour (et alors?). Il a réussi à le moucher comme peu l'ont fait jusqu'à présent. Sans s'énerver. Lopez, c'est un peu tout ce que déteste Zemmour (et tout ce que j'aime hein). Beau mec, intelligent, BIENVEILLANT. Regardez la vidéo, ce sera plus parlant.

Bon sur ce je retourne à mon dimanche totalement improductif.

Ah j'oubliais, j'ai enfin vu "le Mépris". J'ai adoré, notamment ce fameux échange entre Piccoli et Bardot:

- Pourquoi tu as l'air pensive?
- Parce que je pense, imagine toi!

14 octobre 2009

C'est beau un garage la nuit

CATPO

Cet après-midi, Mumy et moi sommes parties explorer le garage à la recherche de vieilleries à vendre lors de notre prochain vide-grenier.

Le problème, c'est que ni elle ni moi, ne savons faire le tri entre ce qui relève du souvenir important et de la vieille trousse à maquillage complètement pourrie.

Des fois, je crois énoncer une évidence, quand je lui propose de "jeter", même pas de vendre cette vieille boite à motifs lapin jaunie par les années .

"Mais oui mais ma chérie, tu  y mettais tes chouchous quand tu avais 8 ans!"

"Oh mes p'tits chouchous! trop mignon! d'acc on garde!"

Et puis des fois, c'est elle qui essaie d'être raisonnable...

"Alors là, j'ai la série des R.L Stine "Chair de poule", tu vas plus les lire hein j'suppose? allez hop à vendre"

"Non mais ça va pas dans ta tête. Prisonniers du miroir en plus! La blague. Et mes gosses, t'y penses à mes gosses? Peut-être que ce sera introuvable en 2012, on n'en sait rien."

Donc au final, on a pas trouvé grand chose à vendre mais je suis tombée sur des trésors de mon enfance. Tous mes agendas du collège et mes carnets à mots. Je relis tout ça et me rends compte du chemin parcouru. Si un jour vous vous trouvez médiocre, relisez-vous à 14 ans, ça aide. A l'époque vous ne parliez vous aussi sûrement que de vos cheveux, des vacances au soleil, de votre acné ou des garçons franchement trop cons qui comprenaient vraiment rien à la vie quoi. Aujourd'hui ... vous n'avez plus de boutons. A priori.

J'ai aussi retrouvé les traditionnelles photos de famille. Et j'ai pu de nouveau constater à quel point mes parents étaient deux bombes sexuelles. Si beaux et surtout si minces. Ce qui m'amène à me poser la question suivante. POURQUOI? Les grosses cuisses, c'est génétique non? Je comprends pas, j'ai envie de crier à l'injustice (mais qui m'entendrait?). Heureusement tout espoir n'est pas vain, je suis tombée sur une photo de mes quatorze ans, et dieu merci, j'étais bonne! Des mollets d'une finesse exemplaire, des bras qu'on en ferait bien le tour avec l'aide du seul pouce et de l'index, un petit derrière rebondi, un ventre plat comme une limande. J'arrête, je me fais rêver. J'ai prélevé la photo du bon vieux temps et décidé de la coller sur le frigo, pour y penser tous les matins avant de me régaler avec cette brave petite confiture de myrtilles. J'ai décidé d'avoir un corps parfait de perdre 5 kilos d'ici Noël (puis de les reprendre en 3 jours à l'aide de dinde, bûche et pommes sautées). C'est pas parce que je suis en couple que je dois me laisser aller non? Et puis j'ai décidé de me couper les cheveux, j'en ai assez de ces reflets roux, faut vraiment que je fasse quelque chose. En même temps, la dernière fois que j'y suis allée il m'a encore traitée de champignon alors j'hésite un peu à me représenter en ces lieux si peu hospitaliers. Autre drame, j'ai constaté avec effroi aujourd'hui à Carrefour que ces salauds ont décidé de ne plus commercialiser les shampoings Herbal Essence. La marque qui avait révolutionné mes cheveux lors de mon séjour à NYC (ma mère me dit qu'en France c'était de toute façon pas les mêmes et que l'effet paille était plutôt garanti).

Voilà tout ça pour dire que non moi non plus je n'ai pas changé, j'suis toujours aussi con. Les cheveux, le mec et le poids a remplacé les boutons. A priori.

Pour parler de choses un peu moins superficielles, j'aime beaucoup l'initiative de ces jeunes socialistes qui se sont pointés à l'élysée aujourd'hui pour demander à notre président de les adopter. Très très bon...

Ca y est j'peux reparler de mon mec.

Ca fait deux soirs que je rêve qu'il me trompe. Enfin pour faire preuve d'exactitude, avant-hier il me trompait et la nuit dernière il n'est pas venu à mon anniversaire (qu'est ce qui est pire, je vous le demande). C'est fatiguant d'être une fille jalouse. Mais suis-je une fille jalouse ou est-ce uniquement de sa faute, car s'il ne matait pas comme un malotru chaque péronelle qu'il croise dans la rue, les choses ne serait-elles pas différentes? Qui sait-cela. Je dis bien qui sait-cela. Mais ce que je ne vous dit pas, c'est qu'il y a trois jours, c'est moi qui le trompait en rêve (chez le coiffeur en plus, je suis incorrigible). Je crois bien que notre couple est en péril quand je dors. En plus ça me fait grincer des dents ces conneries alors j'ai décidé de ne plus lire de livres politiques faits de coups bas et de coucheries en tous genres (hopela je place que je lis des "essais") mais de me plonger dans des lectures apaisantes type levyien ou mussoiste afin de m'assurer un sommeil tranquille.

Ce soir, je relis Marie-Paule Armand que j'ai également retrouvé dans le garage. J'ai dû le lire dix fois quand j'étais au collège, c'est du pur bon sentiment, la vraie vie dans les corons quoi. Et cette nuit je rêverai que ma grosse tête rentre de la mine, harassé de fatigue et s'endort sans oublier de  dire à sa petite femme, qui lui prépare ses petits tupperware tous les jours pour qu'il supporte son dur labeur, qu'il l'aime de tout son coeur. (Quel anachronisme?)

15 septembre 2009

Goodbye Swayze

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I look in the mirror and all I see
Is a young old man with only a dream
Am I just fooling myself
That she'll stop the pain
Living without her
I'd go insane

Je vais pas dire que je suis très triste, ce serait faux. C'est juste que ce mec a bercé mon enfance et ça fait un petit pincement au coeur de se dire qu'il est parti. Je me souviens de la découverte de Dirty Dancing. Je devais avoir dans les 8 ans et j'étais tombée dessus par hasard à la télé. Je me souviens de cette obsession, le revoir encore et encore. Mais comment? Un jour que j'étais en vacances dans ma famille du nord, j'ai vu sur l'étagère de mon oncle qu'il possédait l'objet du désir, la cassette vidéo. Pour moi il était l'heureux propriétaire d'un trésor et j'étais bien décidée à m'en emparer. Je me rappelle avoir demandé à maman de lui demander si il pouvait me la prêter parce que j'étais timide (et bien sûr je comptais sur les 1000 kms qui nous séparaient pour ne jamais la lui rendre!) et je me rappelle aussi qu'il a dit non. Oui cet homme sans coeur a dit non a une enfant de 8 ans. (Il était surement amoureux de Patrick Swayze en vrai et il voulait pas s'en séparer tu m'étonnes). (merde en disant ça je me souviens qu'il était fan de Mylène Farmer et qu'il sortait avec une grosse qui s'appelait Mylène). Bref, il refusa donc de rendre heureuse une enfant avec trois francs six sous, et promit de la dupliquer et de me l'envoyer par la poste. Des mois j'ai attendu, je vous jure,  tous les matins, je courais à la boîte aux lettres et constatais l'absence de la cassette. Je suppliais ma mère d'appeler son beauf (dans tous les sens du terme) pour qu'il s'active mais pour sûr, elle devait avoir un peu honte d'harceler ce pauvre type pour une cassette vidéo. Pourquoi mes parents ne m'ont-il pas simplement acheté la cassette me direz-vous? Mais savez-vous ce que c'était de grandir chez les Thénardier?  Je blaaaague, un jour j'ai pleuré dans le magasin de jouets et j'ai fait mes yeux de chat et j'ai eu la barbie rousse Midge que personne n'avait dans la résidence. Bref, mes parents ne m'ont pas acheté la cassette parce que je ne la leur ai jamais demandée. Je voulais la cassette de chez mon oncle, va savoir pourquoi, elle me semblait plus vraie. Pour pallier à cette absence, j'ai quand même acheté le double cd de la bande-originale et j'ai chanté et dansé pendant des heures dans ma chambre, je me sentais comme le vent moi aussi (...). Et puis un film a détourné mon attention, Patrick s'était reconverti dans la Poterie, et mon dieu, j'étais un peu plus grande et encore plus en âge d'être amoureuse. Ce que j'ai pu pleurer avec Demi, le maudissant d'être décidemment, toujours absent. Y a aussi eu La cité de la joie, où encore une fois il ne me déçut pas. Swayze, c'est le héros positif par excellence, il avait l'air gentil, je suis sûre qu'il était gentil pour de vrai. En tout cas, toute une génération de filles se souviendront de celui qui a prononcé "Nobody puts Baby in a corner" et de ses pas chaloupés. Alors aujourd'hui que le film rejoint la réalité, il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne vie de fantôme Johnny Castle :)

14 septembre 2009

Caro diario

FEISTTTT

Mon mec me dit toujours que je suis l'antithèse de la nostalgie. Et pourtant ce soir, je me suis retournée. Comme si c'était la première fois.. ben voyons....n'importe quoi. Mais soit, laissons le croire que je suis résolument tournée vers l'avenir, rien que l'avenir. C'est pas comme si j'étais complexe non plus.

Ce soir, je ne suis pas dans ma chambre chez maman. J'ai tourné les aiguilles à l'envers, on est de nouveau au printemps. A Rome, le temps est splendide en cet après-midi du mois de Mai. Je rentre de la fac à pieds en respirant les odeurs que dégagent les arbres qui bordent mes rues. Cette lumière me ravit toujours, bientôt quatre mois qu'elle m'éclaire et je suis toujours surprise par sa force. Je sors du cours du beau Miodrag, un ancien ministre du Montenegro qui aurait tout aussi bien pu être le prince déchu d'un royaume imaginaire. Je revois ses mains, ses longs doigts qui tenaient la monture de ses lunettes tandis qu'il nous expliquait comment être un bon diplomate. Quel bonheur d'écouter quelque chose de totalement inutile du point de vue de mon école et de ma carrière. Pour une fois, j'aimais être une intruse, j'étais légitime. Miodrag, je vous trouvais si beau, tellement intéressant, presque irréel, comme ces mois passés là-bas qui me semblent déjà si loin. Aux antipodes de ces professeurs de mon pays ne jurant que par l'entreprise, le résumé et puis quoi, le vent au final. D'eux, je n'ai rien retenu qui me semble essentiel. J'ai compris ce qu'étaient les gens gris comme tu dis si bien, c'est tout. De vous, de monsieur F., un français venu prêter renfort, de messieurs S. et D, tant de choses, si vous saviez. Je ne vous promets pas de retenir l'histoire du Kosovo, ni le business plan de Mediaset, mais j'essaierai tant que possible de garder vos visages, vos rires, et vos conseils dans ma mémoire. Après plus d'un an « dans le monde de l'entreprise » je venais retrouver les bancs de votre école à reculons, mais j'ai redécouvert le plaisir d'être là pour écouter quelqu'un, de le trouver plus passionnant qu'une fenêtre ouverte sur le jardin. J'ai retrouvé l'excitation des révisions, j'ai toujours aimé ça, ces soirées passées enfermée à apprendre ces dates et ces formules, ponctuées de tasses de thés et de paquets de cigarettes consommés sans modération. Le soulagement en se jetant dans son lit, épuisée mais fière d'avoir fini ce dernier chapitre. Se sentir progresser, aller plus vite, se souvenir de tout au moment d'expliquer à celui qui n'a rien foutu mais qui y va freestyle, tu vois. Et puis l'attente dans le couloir, et ces vingt minutes qui semblent n'être que quelques secondes. Ces j'aurais du parler de ça, je sais pas du tout ce que ça va donner mais bon c'est fini c'est l'essentiel. Ma vie d'étudiante s'est terminée là. Et je vous en suis infiniment reconnaissante. Dire que j'ai pleuré quand j'ai su que j'allais à Rome. Franchement pas ingrate, elle m'a juste prouvé à quel point j'avais tort. Je repense à tous ces étudiants croisés au café et à ces échanges furtifs, ces paroles toujours bienveillantes. Je repense à toi, sale gosse épris de liberté un peu trompeuse, qui m'a rendu ces quelques jours passés à l'hôpital plus agréables. Je repense à cet anglais qui m'a fait rêver le temps d'une sortie de boîte, une vie qui n'était pas la mienne. Et à son ami suédois qui s'il n'était pas mannequin aurait vraiment dû l'être pour qu'on puisse l'admirer à nouveau quelque part où il ne sera pas. Je repense à toi aussi, beau garçon franchement bizarre qui m'a fait perdre des heures en face d'une fontaine. Je ne saurai jamais qui tu es, et au fond c'est peut-être mieux que tu gardes un intérêt que tu ne dois aujourd'hui qu'à ton mystère. Et puis surtout, je repense à vous, ni souvenirs, ni chimères. Toi, avec qui j'ai vécu pendant ces quelques mois. Mon petit hollandais, j'aimerais tant que tu puisses lire ces quelques lignes qui te racontent pour que tu saches à quel point je te veux du bien, comme on dit à Roma. Un amour de colocataire comme lui, c'est pas tous les jours que ça vous tombe dessus. Je ne vais pas décliner ici toutes les qualités qui sont les siennes. Je suis juste heureuse d'avoir côtoyé un garçon comme lui. D'avoir découvert cette île fascinante avec lui et tant d'autres endroits. Une gentillesse comme ça, on croit que ça existe seulement dans la famille de Charles Ingalls mais non, en Hollande aussi. Et en plus il est drôle, mignon et célibataire. Si j'étais une blogueuse influente, je te caserais direct, dutchboy. Même toi, qui a un peu trahi ce que je pensais de toi, sans peut-être me trahir vraiment moi. A ces moments qu'on a vécus qui restent beaux malgré tout. A cet après-midi à la plage où l'on s'est racontées nos vie. A toi l'ami allemand et à ton thé au gingembre qui réchauffa nos nuits. A toi sa compatriote qui me fit découvrir ces bd italiennes qui m'accompagnèrent dans mes trajets quotidiens. A vous mes petits français, à vos sourires, à vos délires, à nos retrouvailles, bientôt. Enfin à toi, ma ville. Je peux t'appeler comme ça tu veux bien? Si j'ai déjà pleuré rien qu'en te traversant un matin à l'aube, je peux bien dire qu'on est un peu intimes toutes les deux non? A ce merveilleux concert, mon dernier souvenir de toi, dans un parc, la nuit, avec Ludovico Einaudi au piano, c'était un aurevoir, à forte teneur émotionnelle. A tous, merci. Je repense à tout, les larmes aux yeux, pas de regrets, ni de manque, mais du bonheur, d'avoir été là à ce moment de ma vie. Et surtout de n'avoir pas attendu ce soir pour savoir que j'étais bien, sacrément bien.

Maintenant comme je ne suis pas nostalgique ni résolument tournée vers l'avenir mais pleine de surprises, je sais aussi vivre au présent et ce soir j'écris ici que je t'aime, qu'on ne sait pas si c'est pour toujours mais que j'ai envie d'essayer, parce qu'avec toi la vie c'est comme en Italie, sauf qu'on sera deux avec ces souvenirs des temps heureux.

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LA CONJURATION D'UNE IMBECILE
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